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15 Aug

15 août 2014 : Messe solennelle

Publié par Musée régional de Visé  - Catégories :  #14-18 - Messe solennelle

Afin de commémorer dignement l'incendie de la ville de Visé (près de 600 maisons périrent dans les flammes) et en mémoire des 42 civils innocents qui perdirent la vie durant la "quinzaine tragique", une messe solennelle fut co-célébrée ce vendredi 15 août à 11h en la Collégiale de Visé par Msgr Jousten, évêque honoraire de Liège.

Dans son homélie, il évoqua bien sûr le traumatisme que connu Visé il y a 100 ans, à travers un témoignage de Msgr Rutten, évêque de Liège en 1915 (Un évêque pendant la Grande Guerre, pp. 55-56) . Celui-ci, dans une lettre adressée au gouverneur général allemand, s'exprime en ces termes : "Je suis rentré hier d'une tournée de confirmation dans la région de Visé. Ce que j'ai vu dans les communes de Hermée, Mouland, Berneau et surtout Visé m'a profondément affligé. Au milieu des ruines de la ville, quelques femmes sont venues me demander ma bénédiction et me suppliaient en pleurant de leur faire rendre leurs maris et pères, retenus captifs en Allemagne depuis plus de sept mois. Ému moi-même jusqu'aux larmes, je n'ai pu alors que leur adresser quelques paroles de consolations et d'espérance ; mais aujourd'hui, au souvenir d'une désolation si grande, je me crois obligé de faire une démarche auprès de vous, dans le but d'obtenir que les prisonniers civils de Visé soient rendus à leurs familles". En 1916, Msgr Rutten écrit encore (Un évêque pendant la Grande Guerre, pp. 131-132) : "Grâce à votre charité, les victimes du fléau ont pu être efficacement aidées. Ou du moins soulagées dans leur malheur (...). Mais où votre charité a été vraiment grande, j'allais dire héroïque, c'est quand après avoir tant donné pour relever vos propres ruines, vous avez avec une générosité qui nous a remplis d'admiration et de patriotique fierté, tendu une main secourable à des misères étrangères et répondu à l'appel que nous vous adressions en faveur du peuple polonais encore plus malheureux et plus éprouvé que nous (...). J'ai connu les douleurs de la captivité pendant plus d'un an, nous disait un habitant de Visé. A mon retour, je n'ai retrouvé de ma maison que quelques murs calcinés, néanmoins je veux donner mon obole aux infortunés polonais, car je sais par mon expérience ce qu'ils doivent souffrir".

Source : Journal "En bord de Meuse. Le journal des 11 clochers", n° 15, octobre 2014, p. 3

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Blog destiné à illustrer toutes les activités réalisées à Visé et environs et / ou organisées par des associations visétoises dans le cadre du Centenaire de la Première Guerre mondiale